LA DÉMOCRATIE - VUE D’ENSEMBLE




LA DÉMOCRATIE : VUE D’ENSEMBLE


La démocratie est l’une des valeurs et des principes de base universels et indivisibles des Nations Unies. 


Elle fournit le cadre naturel pour la protection et la réalisation effective des droits de l’homme. 


La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale en 1948, 


Vue panoramique de la salle de l'Assemblée générale. Photo ONU/Manuel Elias
Vue panoramique de la salle de l'Assemblée générale. Photo ONU/Manuel Elias

énonce clairement le concept de démocratie, 


tandis que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) pose les fondements juridiques des principes de la démocratie au regard du droit international.



Les activités des Nations Unies en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance sont mises en œuvre par le 


Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), 




le Fonds des Nations Unies pour la démocratie (FNUD), 



le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), 




le Département des affaires politiques (DAP), 




le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH



et l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes). 




Ces activités sont inséparables des travaux de l’ONU en faveur des  les droits de l’homme, du développement, de la paix et la sécurité internationales et constituent, entre autres, à : 


aider les parlements 


et les structures de gouvernance décentralisées à renforcer le système de contrôle et de contrepoids qui permet à la démocratie de prospérer ;


promouvoir les droits de l’homme, 


     l’état de droit et l’accès à la justice    en renforçant l’impartialité et l’efficacité des institutions de défense des droits de l’homme et des systèmes de justice ;


fournir une assistance électorale et un appui à long terme pour les organes de gestion des élections ; 


et;

promouvoir l’autonomisation politique   des femmes.


De nos jours, l’ONU concentre ses efforts dans le domaine des élections sur la fourniture de l’assistance technique dont les États Membres ont besoin pour mettre en place des systèmes électoraux nationaux crédibles et viables. 


Plus de 100 pays ont demandé et obtenu une assistance électorale de la part de l’ONU depuis 1991,  


notamment sous la forme de services de conseil, de soutien logistique, de formations, d’éducation civique, d’appui informatique ou de déploiement d’observateurs temporaires. 



La démocratie est devenue un thème intersectoriel des documents issus des grandes conférences et réunions au sommet des Nations Unies depuis les années 1990 


et les objectifs de développement internationalement convenus qui en ont émané, 


y compris les objectifs du Millénaire pour le développement (ODD). 




Les dirigeants du monde entier se sont engagés dans la Déclaration du Millénaire [A/RES/55/2] 




à ne ménager aucun effort pour 


promouvoir la démocratie 


et renforcer l'état de droit 


ainsi que le respect 

des droits de l'homme 

et des libertés fondamentales.


 Ils ont décidé de lutter en faveur de la protection et de la défense pleines et entière partout dans le monde


des droits civils, 

politiques, 

économiques, 

sociaux 

et culturels 

universels 


et 


de renforcer la capacité de tous les pays


à mettre en œuvre les principes 

et les pratiques de la démocratie


et le respect des droits de l'homme. 



Au Sommet mondial de 2005, les États Membres ont réaffirmé que 


« la démocratie est une valeur universelle, qui émane de la volonté librement exprimée des peuples 


de définir leur propre système politique, économique, 

social et culturel 


et qui repose sur leur pleine participation à tous les aspects de leur existence. »


À l’occasion de ce Sommet, 

les gouvernements ont renouvelé leur engagement 


à soutenir la démocratie 

et ont salué la mise en place d’un Fonds pour la démocratie au sein des Nations Unies (FNUD). 


La grande majorité des fonds du FNUD est dédiée 


aux projets des organisations locales de la société civile 


qui renforcent la voix de la société civile, 


promeuvent les droits de l’homme 


et encouragent la participation de tous dans les processus démocratiques. 



Lors du Sommet sur le développement durable, tenu en septembre 2015 à New York, 


les 193 États Membres de l’Organisation des Nations Unies ont adopté officiellement 


un nouveau programme de développement durable intitulé 


« Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ». 


Ce programme universel, intégré et vecteur de transformation vise 


à stimuler des mesures qui permettront de mettre fin à la pauvreté 

et de construire un monde plus durable. 


Il réaffirme la volonté des États Membres envers un monde où le développement durable est favorisé

par la démocratie, 


la bonne gouvernance 


et l’état de droit.



L’ONU soutient 


la participation politique des femmes, 


et notamment les efforts visant à augmenter la proportion de femmes élues


et à renforcer les capacités des femmes parlementaires. 


En juillet 2010, dans le cadre d’une résolution sur la réforme du système, 


l’Assemblée générale des Nations Unies a créé 


ONU Femmes, mandatée 


pour coordonner l’objectif de parité des genres au sein du système des Nations Unies. 


En agissant ainsi, les Etats membres ont franchi un pas décisif


tendant à accélérer les objectifs de l’Organisation sur l’égalité des sexes


et l’autonomisation des femmes. 



Le leadership et la participation des femmes à la vie politique font partie de sept principaux domaines de travail d’ONU Femmes, 


l’entité des Nations Unies pour l’égalité entre les sexes


et l’autonomisation des femmes. 



La Journée internationale de la démocratie


Le 8 novembre 2007, l'Assemblée générale a décidé de proclamer le 15 septembre Journée internationale de la démocratie, 


et a invité 


les États Membres, 

le système des Nations Unies 

et les autres organisations régionales, intergouvernementales 

et non gouvernementales 


à célébrer cette Journée. 


La Journée internationale de la démocratie est l'occasion de réexaminer l'état de la démocratie dans le monde. 


La démocratie est un processus autant qu'un objectif, 


et seule la pleine participation 


et l'appui 


de la communauté internationale, 


des organes de gouvernance nationaux, 


de la société civile et des individus, 


permettront

de faire de l'idéal démocratique 

une réalité universelle.




LA DÉMOCRATIE ET LES NATIONS UNIES 


Lorsque les fondateurs de l'ONU ont rédigé la Charte des Nations Unies, ils n’y ont pas inclus le mot « démocratie ». 


Et pour cause : 


en 1945, de nombreux Etats membres des Nations Unies n’avaient pas adopté la démocratie comme système. 


D’autres s’en réclamaient, mais ne la mettaient pas en pratique. 


Bien que la Charte ne mentionne pas le terme « démocratie », 


les premiers mots de son préambule 


« Nous, peuples des Nations Unies » sont le reflet du principe fondamental de la démocratie, 


à savoir que 


la volonté des peuples est la source

 

de la légitimité des États souverains 


et donc de l'ensemble des Nations Unies.



Durant les décennies qui ont précédé la signature de la Charte, les Nations Unies ont travaillé plus que n’importe quelle autre organisation internationale pour appuyer et renforcer la démocratie dans le monde 


- de la promotion de la bonne gouvernance au suivi des élections, 


en passant par l’appui à la société civile, 


le renforcement des institutions démocratiques et de leurs responsabilités, 


ou encore par la garantie de la libre détermination des pays décolonisés 


ainsi que le soutien à la rédaction de nouvelles constitutions dans les pays post-conflits.



Ceci souligne le fait que 


la démocratie est l’une des valeurs et des principes de base universels et indivisibles des Nations Unies. 


Elle repose 


sur la volonté librement exprimée des peuples 


et est en corrélation étroite avec l’état de droit 


et l’exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales.



La démocratie, et la gouvernance démocratique en particulier, signifie que 


les droits de l’homme 

et les libertés fondamentales 


sont soutenus et respectés, permettant ainsi aux peuples de vivre en toute dignité.


Les peuples ont leur mot à dire 

sur les décisions qui affectent leur vie 


et peuvent demander des comptes aux décideurs, 


à travers des règles justes et inclusives, 


ainsi que des institutions et des pratiques qui régissent les interactions sociales. 


Les femmes sont les égales des hommes dans les sphères publiques et privées 


et en matière de prise de décision. 


Les individus sont exempts de toute discrimination 


basée sur la race, 

l’origine ethnique, 

la classe sociale, 

le sexe 

ou tout autre attribut.



La gouvernance démocratique 


oriente les politiques sociales et économiques 


en fonction des besoins et des aspirations des peuples. 


Ces politiques visent 


à éradiquer la pauvreté 


et étendre les choix que les individus ont au cours de leur vie. 


Elles respectent les besoins des générations futures. 


Par essence, la gouvernance démocratique 

est le processus de créer 


et préserver un environnement 

pour des processus et des décisions politiques inclusives et adaptées.



Il faut également noter que les Nations Unies ne défendent pas un modèle spécifique de gouvernement, 


mais plutôt une gouvernance démocratique 


en tant qu’ensemble de valeurs et de principes qui devraient être suivis pour une plus grande participation, 


pour l’égalité, 

la sécurité 

et le développement humain.



En 2007, le Comité des politiques du Secrétaire général, 


organe suprême de décision au sein du Secrétariat des Nations Unies, 


a sollicité l’élaboration d’une stratégie à l’échelle de l’Organisation 


pour détailler plus en profondeur l'approche de l'ONU 


en matière de soutien à la démocratie, 


ancrée sur les trois piliers du travail des Nations Unies que sont 


la paix et la sécurité, 

le développement, 

et les droits de l’homme. 


Le Secrétaire général a chargé 


le Groupe de travail sur la démocratie du Comité exécutif sur la paix et la sécurité – établi en mai 2007 – 


d’assurer un suivi régulier des questions de démocratie, 

et, plus spécifiquement, 

de l’élaboration de cette stratégie. 


Dans ce contexte, le Groupe a soutenu l’élaboration de la Note d’orientation sur la démocratie du Secrétaire général, publiée en 2009.



La démocratie dans le droit international



Le terme “démocratie” ne figure pas dans la Charte des Nations Unies (1945) 


mais les premiers mots  de son préambule 


“ Nous, les Peuples des Nations Unies” sont le reflet du principe fondamental de la démocratie, à savoir que la volonté des peuples est la source de la légitimité des États souverains et donc de l'ensemble des Nations Unies.


Ces valeurs sont consacrées dans 


la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), 


qui stipule que 


« la volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; 


cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, 


au suffrage universel égal et au vote secret 


ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote ».



Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) 


pose les fondements juridiques 


des principes de la démocratie au regard du droit international, notamment :


la liberté d’expression (Article 19); 

la liberté de réunion pacifique (Article 21);


la liberté d’association (Article 22);


le droit et l’opportunité de participer à la gestion des affaires publiques, 


directement ou par l’intermédiaire de représentants librement choisis (Article 25);

le droit de voter et d’être élu au cours d’élections honnêtes, qui doivent avoir lieu périodiquement, 


au suffrage universel légal 


et au vote secret, assurant l’expression libre de la volonté des électeurs (Article 25).



Le Pacte est contraignant pour les États qui l’ont ratifié. 


En avril 2017, le Pacte comptait 169 États parties, 


soit environ 85 pour cent des États Membres de l’ONU.



En outre, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), 


adoptée par les Nations Unies le 18 décembre 1979, 


énumère les droits de toutes les filles et de toutes les femmes. 


Elle réaffirme notamment le principe de l’égalité en demandant aux États parties 


de prendre "toutes les mesures appropriées, 

y compris des mesures législatives, 

pour assurer le plein épanouissement 

et le progrès des femmes en vue de leur garantir l'exercice 

et la jouissance des droits de l'homme 

et des libertés fondamentales sur la base de l'égalité avec les hommes". 


En son Article 7, la Convention stipule que 


les États parties prennent toutes les mesures appropriées 

pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes dans la vie politique 

et publique du pays 


et, en particulier, leur assurent, dans des conditions d’égalité avec les hommes, le droit :


a) De voter à toutes les élections et dans tous les référendums publics et être éligibles à tous les organismes publiquement élus;


b) De prendre part à l’élaboration de la politique de l’Etat et à son exécution, occuper des emplois publics et exercer toutes les fonctions publiques à tous les échelons du gouvernement;


c) De participer aux organisations et associations non gouvernementales s’occupant de la vie publique et politique du pays.



Soutenir la démocratie dans le monde



Les activités des Nations Unies en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance sont mises en œuvre 


par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), 




le Fonds des Nations Unies pour la démocratie (FNUD), 




le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), 


le Département des affaires politiques (DAP), 


le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) 


et l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes). 


Ces activités sont inséparables des travaux de l’ONU en faveur des  les droits de l’homme, 

du développement, 

de la paix 

et la sécurité internationales et constituent, entre autres, à : 



aider les parlements et les structures de gouvernance décentralisées à renforcer le système de contrôle et de contrepoids qui permet à la démocratie de prospérer ;



promouvoir les droits de l’homme, l’état de droit et l’accès à la justice en renforçant l’impartialité et l’efficacité des institutions de défense des droits de l’homme et des systèmes de justice ;



fournir une assistance électorale et un appui à long terme pour les organes de gestion des élections ; 


et;


promouvoir l’autonomisation politique des femmes.